Présentation de l'association
Réseaux Ados Gironde (Ré A Gir) est une association loi 1901 qui regroupe des professionnels du champ médico-psycho-socio-éducatif et différents partenaires. Les divers spécialistes proposent d’offrir leur expérience à tous ceux, parents ou professionnels, qui sont concernés par le bien-être ou le mal-être des adolescents et préadolescents.
Extrait des Statuts :
L'association a pour but de favoriser la prévention et la prise en compte précoce du mal-être et des troubles de l'équilibre psychique des adolescents dans leur rapport avec leur environnement familial et social.
L'équipe 2024-2025
Historique et évolution de l'association
L’Association a été créée en fin juin 2011. Ses fondateurs se sont réunis dans la volonté de poursuivre les actions menées jusque-là par le GRICA(1) qui venait d’être fermé à la suite de diminutions importantes de crédits de l’Etat.
Au cours des 17 années écoulées, le GRICA n’avait cessé de développer des actions de prévention en faveur des adolescents par des actions collectives et individuelles en direction des jeunes eux-mêmes et, plus souvent encore, des adultes de leur environnement (parents, éducateurs et notamment personnels de l’Education Nationale…). Les effets préventifs des accompagnements individualisés de parents et d'adolescents à des stades précoces de questionnements ou d'inquiétudes a été théorisé sous l'appellation de « Prévention Clinique ». Les formations initiales ou continues sur le rôle des éducateurs dans la prévention des troubles des conduites des adolescents avaient été à l'origine de tout un travail en réseaux.
C’est un appui sur cet ensemble de pratiques qu’a revendiqué au moment de sa fondation l’Association « Réseaux Ados Gironde ». Devant le vide laissé par la disparition du GRICA, des personnels encore actifs de son équipe, d’anciens salariés retraités ou non, divers professionnels et responsables locaux ayant l’habitude des partenariats avec cet organisme et même des parents et des jeunes ayant bénéficié par le passé de ses services ont décidé de se réunir en association à but non lucratif pour en poursuivre les actions et ne pas laisser se perdre les réseaux constitués, malgré le retrait des fonds publics. Ainsi est née Réseaux Ados Gironde de tous ceux qui ont dit : « Il faut Ré A Gir ».
(1) GRICA : à l’origine, en 1994, association selon la loi de 1901, dénommée Groupement de Recherches et d’Interventions sur les Conduites Addictives avant d’être absorbée en 2005 par l’Association Rénovation qui a permis la prolongation de ses activités jusqu’à sa fermeture en juin 2011.
En fin 2011, Ré A Gir est à la fois une association nouvelle et un groupement d’acteurs s’appuyant sur des pratiques, des compétences et des partenariats anciens.
Elle s’est cependant trouvée alors sans aucun support financier ni aucun local pour développer les actions individuelles que ses fondateurs voulaient reprendre.
La force du bénévolat a permis d’avancer. Les locaux, téléphones et ordinateurs des uns et des autres ont été largement mis à contribution comme les temps de réflexion, d’organisation et de mise en route offerts par tous. Cotisations des adhérents et petits dons ont été les seules premières ressources.
Seules les actions collectives qui pouvaient bénéficier de contreparties financières de la part des demandeurs bénéficiaires, publics ou privés, ont pu être mises en œuvre en première intention.
Au titre des actions en faveur des parents d’élèves dans les établissements scolaires dans une perspective de coéducation Education Nationale- Parents, nous avons commencé à bénéficier de premières subventions de la CAF 33 dans le cadre du REAAP 33 (2) pour l’année scolaire 2014-2015.
Ainsi grâce à ces appuis financiers et aux contribution des organismes demandeurs, les actions collectives se sont dès lors largement développées : sensibilisations, conférences-débats pour parents et éducateurs, formations des professionnels proches des jeunes, initiales ou continues. Objectif principal : comprendre les problématiques et les besoins des adolescents, « outiller » les adultes pour que l’ensemble de leurs attitudes ait des effets préventifs, leur donner la capacité de repérer au plus tôt les premiers signes d’une difficulté chez un adolescent pour y porter remède soit localement soit en passant les relais utiles.
Dans les années suivantes, cette abondante activité a permis de recevoir un agrément du Rectorat (2015) et, en 2017, un soutien du Département au titre des actions de soutien des équipes d’accompagnement à la scolarité (CLAS ).
(2) REAAP 33 : Réseau Ecoute, Appui et Accompagnement des Parents en Gironde. Il dépend de la Caisse d’Allocations Familiales.
Le lancement d’une action nouvelle orientée vers l’accueil et l’écoute d’adolescents ou enfants ayant perdu un parent (ou les deux) incluant le soutien à leur entourage familial a permis d’obtenir une subvention de la Fondation OCIRP(3).
L’équipe des premiers fondateurs (éducateurs spécialisés, psychologues, pédopsychiatre) s’est vue progressivement renforcée par des professionnels jeunes et motivés (psychologues cliniciens en particulier). Des adhérents et sympathisants concernés à divers titres (professionnel, personnel) complètent les effectifs de notre groupement.
C’est cette vitalité qui, malgré l’absence de ressources pérennes, a permis que l’Association se dote désormais d’un local en centre-ville de Bordeaux. Les importants travaux de rénovation que nécessitait ce lieu pour l’accueil des partenaires et bénéficiaires des actions ont été réalisés bénévolement par les membres et amis de Réseaux Ados Gironde. La Ville de Bordeaux a offert pour l’ouverture de ce local une part du mobilier.
Les accueils individualisés des membres des familles endeuillées devenaient désormais possibles.
(3) OCIRP : La Fondation d’entreprise OCIRP « Au cœur de la famille » existe au niveau national et a soutenu jusqu’en 2023 des actions en faveur des orphelins et de leur entourage familial. Il s’agit d’une Union d’institutions de prévoyance.
Le développement continu des actions collectives a vu un brusque arrêt avec les années COVID et leurs restrictions relatives aux regroupements.
En revanche, les demandes individualisées tant de familles endeuillées que de familles en difficulté avec leur adolescent se sont multipliées. Les soutiens financiers de la CAF ont suivi. Avec les années « COVID », les accueils individualisés ont pris le pas sur les actions collectives.
D’autres soutiens sont venus compléter les précédents : FDVA(4), notamment en renfort pour les actions en faveur des « orphelins » et surtout des professionnels de proximité des endeuillés qui demandent notre expertise, possible de façon distancielle grâce à une veille téléphonique.
(4) FDVA : Fonds pour le développement de la vie associative, dispositif public.
La reprise progressive des actions collectives se manifeste, à côté d’une intense activité d’accueils individualisés des familles en deuil comportant enfants ou adolescents, ou de familles en difficultés avec un adolescent (500 séances individualisées en 2023, chiffre qui sera dépassé en 2024). La Fondation PFG apporte son appui à l’action en faveur des familles endeuillées.
Le travail en veilles téléphoniques dont une spécifique pour le deuil, se développe aussi bien au service des familles que des acteurs professionnels, associatifs ou élus qui sont concernés en proximité par des familles en difficultés. CAF, Département et FDVA sont sollicités pour financer ce travail.
Nos actions, travaux et conférences font désormais l’objet de mise en forme systématique sous forme de textes pratiques, méthodologiques ou scientifiques que nous voulons rendre accessibles aux publics, proposant ainsi un nouveau volet de ce que réalise l’association.
La réfection totale de notre Site vient d’occuper une part notable de nos énergies et de nos ressources. Une subvention exceptionnelle de la CAF 33 complétée d’une aide de la Région et de dons en permettent le financement. Nos diverses actions et les textes de travail que nous produisons vont pouvoir y figurer de façon actualisée.
Nous souhaitons voir l’équipe se renforcer d’acteurs nouveaux et jeunes.
Nous tenons à participer de plus en plus à toutes les structures collectives de réflexion, d'organisation et de recherches qui ont un lien avec nos objectifs (Groupe ressources départemental, Conseil Local de Santé Métropole...).
Nous n'avons toujours pas de dotation financière pérenne assurant le fonctionnement global. Les professionnels de l'équipe ne peuvent toujours pas avoir le statut de salariés permanents et nous souhaiterions que cela change. Les retards dans le versement des subventions nous posent toujours des problèmes aigus de trésorerie.. Un nombre croissant de donateurs ne supprime pas la nécessité d’accroître l’éventail de nos partenaires et soutiens financiers.